Certains moments de la vie sont un véritable tourbillon. Parfois chargés de stress et d’attentes, comme si la fréquence de nos émotions inconscientes quotidiennes était décuplée. Mais si vous souffrez d’un chagrin, que vous êtes désorienté par votre vie familiale ou épuisé par la tension de votre travail, ces moments ne font qu’amplifier votre solitude et votre anxiété.

J’ai une petite astuce que j’utilise depuis des années : pratiquez régulièrement le yoga sur cette période en vous créant un « bon espace ».

C’est Richard Rosen qui a lancé cette idée de créer un bon espace grâce au yoga. Il m’a fait découvrir la traduction de sukha par « bon espace » – su signifiant « bon » et kha, « espace ».

Voyez les choses ainsi : nous pratiquons le yoga en nous étirant, en respirant et en déplaçant notre force vitale jusqu’aux confins de notre corps, afin de créer physiquement un « bon espace ». Vous pouvez vous emparer de cet espace physique que vous avez créé et vous y accrocher. Vous pouvez le considérer comme un autel intérieur – un lieu en vous, solide, sacré et parfaitement serein. J’imagine que cet autel intérieur vit autour de mon cœur et s’agrandit à chaque respiration consciente.

Votre « bon espace » intérieur n’est pas envahi par les conflits, les angoisses, l’autocritique ou même la solitude. C’est votre « vrai Soi », si vous préférez. Il est joyeux, omniscient et plein de potentiel. En créant cet espace en vous, vous pouvez vous en souvenir si vous êtes triste ou si vous traversez une période difficile. Au lieu de craquer comme une brindille, vous pouvez accéder à une partie de vous – même la plus infime – qui est encore souple et fluide comme une grande branche de saule. Vous pouvez respirer en elle, la ressentir et savoir que vous pouvez gérer efficacement, tout ce que vous ressentez ou affrontez, sans perdre votre véritable Soi.

Pendant ces moments, revisitez souvent cet espace bien-être. Les jours où vous ne pouvez pas faire une pratique complète des asanas ou vous asseoir, revisitez cet espace par la respiration, dans le métro ou en faisant la vaisselle. Car peu importe ce que vous avez traversé ou d’où vous venez, vous êtes vivant en ce moment et vous avez le droit de vous sentir heureux, épanoui et complet.